Girolamo Ferri

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Girolamo Ferri
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Santa Francesca Romana (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Latiniste, philologue, écrivainVoir et modifier les données sur Wikidata
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Girolamo Ferri (Longiano, - Ferrare, ) est un littérateur et latiniste italien.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né le , à Longiano dans la Romagne, il n’avait que vingt ans lorsqu’il fut placé par ses compatriotes à la tête de l’école municipale. Il la dirigea quelque temps avec zèle, employant ses loisirs à l’étude du droit civil et canonique. Dès lors il professa les belles-lettres à Massa Lombarda, puis dans les séminaires de Faenza et de Rimini, s’attachant à former le goût de ses élèves en ne mettant sous leurs yeux que les grands modèles de l’antiquité. Les magistrats de Faenza le rappelèrent pour lui confier la direction du collège de cette ville. Lorsque le pape Clément XIV eut formé le projet de rendre à l’Université de Ferrare son ancienne splendeur, il la pourvut d’habiles professeurs et donna la chaire d’éloquence à Ferri, dont les talents lui étaient connus. Ferri la remplit pendant quatorze ans avec une rare distinction, et mourut le . On doit à sa plume élégante un assez grand nombre d’ouvrages en prose et en vers, dont la plus grande partie sont inédits ; mais ceux qu’il a publiés suffisent pour lui assurer un rang honorable parmi les meilleurs latinistes du 18e siècle. La critique lui a cependant reproché des écarts d’imagination et le manque de clarté. Il comptait au nombre de ses amis le savant P. Mittarelli, Fabroni, qui lui a dédié la Vie de Facciolati, etc.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Outre plusieurs Discours en latin et en italien prononcés dans les occasions solennelles, on cite de Ferri :

  • Epistolæ pro linguæ latinæ usu adversus Alembertium, Faenza, 1771, in-8°. Dans un opuscule intitulé : De la latinité des modernes (Mélanges de littérature, t. 5), d’Alembert avait essayé de prouver qu’il est inutile d’étudier le latin, puisqu’on ne peut jamais espérer de le savoir que très-mal. C’est ce paradoxe que Ferri réfute victorieusement et avec tout le zèle d’un homme qui combat pro aris et focis. Il a fait précéder ces lettres à d’Alembert d’une Dissertation pleine d’intérêt sur les efforts du cardinal Castelli pour rendre à la langue latine l’importance qu’elle avait déjà perdue, quoiqu’elle fût encore la langue des tribunaux et des écoles.
  • De Tabulario Azuriniano ad Sex viros Faventinos commentariolum, opuscule inédit imprimé dans l’ouvrage de Mittarelli : De Litteratura Faventina.
  • De Alexandri Sardii vita commentarius, Rome, 1775.
  • De vita et scriptis Balth. Castilionis, Mantoue, 1780. C’est la vie de Castiglione, l’auteur du Livre du courtisan.
  • Ragionamento di materia agraria, dans le Magasin de Florence, 1782.
  • Elogio del conte Camillo Zampieri. Adam Barichevich a publié la Vie de Ferri dans la Biblioth. ecclesiastica, Pavie, 1790.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Ferri (Jérôme) », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail de l’édition]Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Dirk Sacre, « Girolamo Ferri et ses Pro linguae latinae usu epistolae adversus Alambertium (1771) », dans Valerio Sanzotta, Una lingua morta per letterature vive : il dibattito sul Latino come lingua letteraria in età moderna e contemporanea: Atti del convegno internazionale, Roma, 10-12 dicembre 2015, Leuven University Press, (JSTOR j.ctvc771rn.12), p. 171–196.

Liens externes[modifier | modifier le code]